Année : 2024 - Centre St-Pierre

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Entrevue avec Lucie Hervieux

Bonjour Lucie, je suis très heureuse de vous rencontrer. J’aimerais commencer par vous demander de présenter brièvement votre parcours.

Je suis la douzième enfant d’une famille de campagne. Je viens d’un milieu difficile avec papa plutôt violent et j’ai eu des relations conjugales avec un ex-conjoint violent aussi. Ces situations m’ont amenée à travailler beaucoup sur moi et ont éveillé en moi cet intérêt à faire surgir le meilleur de moi-même. Professionnellement, j’ai une formation en philosophie, en théologie, en psychanalyse, en relation d’aide et ma thèse doctorale portait sur la question de l’altérité. Au Centre St-Pierre, je porte le chapeau d’accompagnatrice spirituelle depuis plus de deux ans.

Comment se déroule une rencontre d’accompagnement spirituel ?

Ça se passe tout simplement. Au tout début de l’accompagnement, je prends quelques minutes pour rassurer les gens et les mettre en confiance. Je leur dis que c’est non confessionnel, que je suis là pour les écouter. Je leur dis que c’est leur espace, que la parole est entendue avec beaucoup de bienveillance et bien sûr beaucoup de discrétion. Ça, c’est très très important, que ça reste entre nous. Souvent, nous nous lançons dans le vif du sujet quand je pose la question « Qu’est-ce qui vous amène ici ? ». Tout simplement, ça commence comme ça. À la fin du rendez-vous, on se fixe une prochaine rencontre si la personne désire continuer que je l’accompagne dans son cheminement.

Je suis curieuse : pourquoi les gens viennent-ils vous voir ?

Les personnes qui viennent me voir ont mal, elles sentent qu’elles ont perdu quelque chose. Elles ne savent pas pourquoi et c’est un état qui persiste depuis des années. Cela peut être causé par un deuil, une perte d’emploi, une santé difficile, un manque de repères. Souvent aussi, elles ont essayé d’autres approches et sont curieuses de voir comment l’accompagnement spirituel pourrait les aider.

Moi, j’ai 30 ans et je n’ai rien vécu de tel, mais je suis à un moment de ma vie où je me pose beaucoup de questions existentielles sur ma mission de vie, sur ma place dans le monde. Est-ce qu’un accompagnement spirituel peut m’aider à trouver des réponses ?

Tout le monde se pose les questions « Qu’est-ce que je suis venue faire dans cette vie-là ? » ou « Qu’est-ce qui me fait vivre ? », c’est le propre de l’être humain. On n’a pas besoin d’avoir vécu de grandes difficultés pour être en quête de sens de la vie et se questionner sur ce qui nous nourrit.

Croyez-vous que l’accompagnement spirituel puisse être complémentaire à une démarche de croissance personnelle ?

La dimension spirituelle, c’est le propre de l’être humain. C’est englobant, ça rejoint sa psyché, sa morale, sa culture, son envie de mieux se comprendre, son désir de vivre. Donc, d’ajouter en complément une démarche de croissance personnelle à un accompagnement spirituel, ça peut être très enrichissant. Ça peut même être une lumière à sa démarche. C’est précieux un espace d’accompagnement spirituel, mais ça ne dénigre pas tous les autres espaces. Au contraire, c’est d’ouvrir une porte vers un espace intime et de liberté de la personne.

Doit-on se préparer d’une quelconque façon avant de vous rencontrer ?

Les gens n’ont rien à préparer. Déjà, le fait d’appeler pour prendre un rendez-vous avec moi, qui dit « j’ai besoin d’aide », c’est un grand pas. J’ai vu plusieurs personnes se désister avant une première rencontre. Ce que j’aurais envie d’exprimer dans ma réponse à cette question, c’est au moins “venez à votre première rencontre”. La démarche de prendre le téléphone pour appeler est un appel à l’aide. J’ai envie de vous dire : « Ne t’abandonne pas. Viens une fois au moins pour vérifier des choses ! ». En effet, j’invite aussi les gens à aller au bout de leur démarche.

Pour en savoir plus sur l’accompagnement spirituel au CSP, cliquez ici.

Nouveau service : Soutien aux personnes en deuil

Le Centre St-Pierre élargit son offre de soutien social en proposant désormais un accompagnement spécifique pour les personnes en deuil, quel que soit le temps écoulé depuis la perte d’un·e proche. 

Ce service est assuré par une équipe d’intervenant·es psychosociaux·ales spécialisé·es dans le soutien et l’accompagnement des personnes en deuil. Les séances avec ces professionnels suivent les mêmes principes que celles avec les psychothérapeutes, avec une tarification modulée selon la capacité de payer de chaque personne et sans restriction de temps. Chaque individu bénéficie ainsi d’un suivi aussi longtemps que nécessaire pour retrouver un équilibre et un bien-être satisfaisants. 

Pour contacter l’équipe de soutien aux personnes en deuil (SAPED) saped@centrestpierre.org
514-524-3561 poste 3333 

L’animation et le développement communautaire

Le mot animation vient du verbe animer, du latin animare, qui signifie « donner le souffle vital, donner vie ».

Selon le géographe français Jean-Pierre Augustin (1944 – 2022), spécialiste de l’animation socioculturelle, « l’animation peut participer de la production de la société en sollicitant les individus, en mobilisant leurs affects, leurs aspirations, leurs désirs, en misant sur eux, en leur demandant de faire exister la société. (2000) ».

Alors, pouvons-nous voir l’animation comme l’action par laquelle nous encourageons les individus à se mettre en mouvement? Est-ce qu’il suffit d’encourager le mouvement des individus? Vers quelle direction? Avec quels objectifs?

C’est pour répondre à ces questions qu’il est pertinent de penser au lien entre l’animation et le développement communautaire. Dans une perspective de transformation sociale pour la justice sociale, le développement des communautés devient le cœur de l’animation. Alors, le mouvement que nous voulons encourager est celui des collectivités. Nous voulons créer des espaces de partage où les individus peuvent prendre la parole et interagir pour rêver et pour construire ensemble un projet de société qui soit le leur.

Mais, pourquoi le Centre St-Pierre s’intéresse à l’animation et au développement communautaire, et de quelle manière? La réponse est assez simple : c’est dans son ADN même, c’est la raison pour laquelle le Centre St-Pierre a été créé, en 1973, dans le contexte d’une énorme transformation sociale où cinq mille personnes venaient d’être expropriées du quartier Centre-Sud de Montréal par l’arrivée de la grande tour neuve de Radio-Canada et l’école fermait ses portes, faute d’enfants.

Dans ce quartier défait, des nouveaux visages sont apparus, mélangés aux anciens, et la question du vivre-ensemble s’est posée. Le Centre-Sud est devenu la « cité des ondes » et le Centre St-Pierre se trouvait en pleine « zone grise » de Montréal: vie urbaine défavorisée et milieux populaires qui s’organisent pour se reprendre en main. À partir d’un mot d’ordre venu des Oblats, l’attention aux milieux populaires s’est ancrée définitivement dans les intérêts du Centre et le développement communautaire et social dans son cœur.

Dès son origine, le Centre St-Pierre s’est voulu proche de la vie et sensible aux signes des temps. Selon l’un des cofondateurs du Centre, le professeur et journaliste Guy Marchessault, les trois grandes priorités identifiées à l’époque, issues du milieu, étaient : 1) le monde des communications; 2) le ressourcement religieux; 3) le milieu populaire du Centre-Sud de Montréal. Une quatrième priorité a été vite identifiée, d’après la participation et l’implication du milieu dans le Centre, celle de la « promotion communautaire ».

Depuis 1973 et jusqu’à aujourd’hui, en 2023, le Centre a mis en place plusieurs autres services, toujours selon les besoins de la communauté du Centre-Sud et aussi ceux du milieu communautaire. Mais, comment il reste en contact avec le milieu? La réponse est exactement la clé de l’animation, c’est par l’approche que le Centre a toujours mis de l’avant, celle de l’éducation populaire, qui selon Monsieur Marchessault, peut être définie ainsi :

  • Tire ses approches éducatives d’une pédagogie active;
  • C’est le groupe comme groupe qui s’autoéduque;
  • Le groupe apprend à partir et sans sortir de son milieu vital (social, économique, politique);
  • Le groupe dirige et ajuste l’enseignement selon ses besoins et situations de vie;
  • L’éducation se fait avant tout grâce aux témoins et à travers des militances communes.

Alors, en travaillant de pair avec les groupes communautaires, les collectivités et les individus, nous espérons contribuer à donner le souffle vital à notre société et, ensemble, fabriquer du sens pour un développement communautaire qui répond aux défis de notre société d’aujourd’hui.

La justice sociale, l’équité, la diversité, l’inclusion, l’intersectionnalité, l’interculturalité, l’engagement social, le respect de l’environnement, le développement personnel et spirituel, la santé mentale… Il y a dans notre société tellement des défis qu’il est facile d’avoir un sentiment d’isolement et de perte du lien social. L’animation existe justement pour rétablir le lien, pour connecter les gens dans la vie concrète et recréer l’esprit communautaire. C’est pourquoi nous croyons et nous offrons à la collectivité des activités pour renforcer les habiletés en animation et pour contribuer au développement communautaire. C’est aussi pour cette raison qu’aujourd’hui, en fêtant ses 50 ans d’existence, le Centre St-Pierre est fier de présenter à la communauté son nouveau projet, celui d’accueillir les groupes communautaires dans la Maison St-Pierre.

C’est le sens de notre existence, animare les communautés, avec toutes les couleurs du village!

Don de 3 M$ de la Fondation Lucie et André Chagnon

Montréal (Québec)le 6 mai 2024 — Le Centre St-Pierre est fier d’annoncer la réception d’un généreux don de 3 millions de dollars de la Fondation Lucie et André Chagnon pour le projet d’immobilier collectif de la Maison St-Pierre. Ce soutien financier crucial permettra d’assurer l’abordabilité des espaces locatifs au sein de la Maison St-Pierre, un projet ambitieux visant à offrir des locaux modernes et accessibles à des organismes communautaires et entreprises d’économie sociale engagés envers les personnes marginalisées.

Le Carrefour St-Pierre, comprenant le Centre St-Pierre existant depuis 50 ans au 1212 Panet et la nouvelle Maison St-Pierre, aspire à devenir un véritable lieu de rencontre, d’échange, de partage et de rayonnement pour les personnes et les organisations œuvrant en éducation populaire, justice sociale, transformation sociale et transition écologique.

Le financement octroyé par la Fondation Lucie et André Chagnon sera spécifiquement alloué afin de garantir l’abordabilité des espaces pour les nombreux groupes qui seront hébergés dans la Maison St-Pierre, assurant ainsi la pérennité et l’accessibilité de ce lieu. Dans un contexte de crise immobilière où les organismes communautaires peinent à trouver un logement adéquat, cette initiative revêt une importance capitale pour assurer la pérennité des services essentiels offerts à la communauté.

Citations

« Le soutien que nous apportons aujourd’hui à la Maison St-Pierre nous permet de contribuer à l’amélioration et à l’accessibilité des services offerts à la population du quartier qui vit souvent des iniquités. Nous sommes heureux de participer, de façon structurante, au renforcement du tissu sociocommunautaire du Village et, plus largement, de prendre part à la revalorisation et à la préservation d’un riche héritage patrimonial et culturel dans le respect des normes de développement durable. » — Adrienne Kelly, présidente-directrice générale, Fondation Lucie et André Chagnon

« Ce généreux don de la Fondation Lucie et André Chagnon est bien plus qu’une simple contribution financière. Il incarne une reconnaissance profonde de l’importance de rendre nos espaces non seulement accessibles, mais véritablement abordables pour les organisations qui en ont le plus besoin. Cet appui nous encourage à poursuivre avec détermination notre ambitieux projet pour la Maison St-Pierre, sachant que notre vision d’une communauté solidaire et inclusive est partagée et soutenue par des partenaires. » — Louise St-Jacques, présidente du conseil d’administration du Centre St-Pierre

Pour plus d’informations sur le Centre St-Pierre et le Carrefour St-Pierre, veuillez visiter notre site web : www.centrestpierre.org/carrefour

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Source : Centre St-Pierre

Contact médias :

Marie-Philippe Gagnon-Gauthier
Agente de communication et promotion
Centre St-Pierre
514-524-3561 poste 4416
mgagnongauthier@centrestpierre.org

Le Centre St-Pierre aide à répondre aux besoins communautaires avec la création du Carrefour St-Pierre

Montréal (Québec)le 7 mars 2024 — Dans le cadre de son projet d’expansion et de rénovation, le Carrefour St-Pierre offrira des espaces locatifs de qualité, accessibles et abordables à des organisations engagées envers les personnes marginalisées grâce à un investissement de plus de 7,9 millions de dollars du gouvernement fédéral.

Annoncé par l’honorable Steven Guilbeault, ce projet répondra aux besoins du quartier et des gens de la communauté en offrant des nouveaux locaux modernes à des organismes communautaires et d’économie sociale qui rendent des services directs à des personnes dans le besoin, notamment en sécurité alimentaire, en soutien psychosocial et en défense des droits, ou à des organismes offrant des services d’aide au logement. Ces organismes communautaires peinent à se loger dans un contexte de crise immobilière.

Après s’être établi au 1212 rue Panet, il y a plus de 50 ans, comme la Cité des ondes populaires pour répondre aux besoins prioritaires des organismes de services et de la population vulnérable, le Centre St-Pierre est résolument tourné vers l’avenir et double sa superficie. Le Carrefour St-Pierre, qui comprend le Centre St-Pierre et la nouvelle Maison St-Pierre, vise à devenir un lieu de rencontre, d’échange, de partage et de rayonnement pour les organismes engagés dans l’éducation populaire, la justice, la transformation sociale et la transition écologique.

Le financement servira, entre autres, à revaloriser la Maison St-Pierre en effectuant des travaux de réfection nécessaires qui permettront d’offrir des espaces modernes aux organismes, d’augmenter la performance énergétique et d’améliorer la qualité et la fonctionnalité du bâtiment, dont son accessibilité universelle. Ces travaux incluent le remplacement des fenêtres existantes par des fenêtres plus performantes et la rénovation des toitures de l’édifice. Des espaces verts seront aussi aménagés à l’extérieur du Carrefour St-Pierre afin de réduire les îlots de chaleur urbains et les eaux de ruissellement.

Une économie prospère a besoin d’investissements stratégiques dans les infrastructures communautaires vertes et inclusives pour bâtir un avenir durable pour les Canadiens, avec un accès à de bons emplois, tout en limitant les répercussions sur l’environnement.

En continuant de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires partout au Canada, le gouvernement fédéral veille à ce que les Canadiens soient soutenus par une infrastructure qui peut les relier aux emplois, aux services, aux commodités et à leurs collectivités en général.

Citations

« En investissant dans nos infrastructures vertes, nous investissons dans le futur de nos communautés. Je suis heureux d’annoncer le financement du gouvernement fédéral pour le projet du Carrefour St-Pierre réalisé par le Centre St-Pierre. En plus de protéger le patrimoine montréalais et d’appuyer nos organismes locaux, ce projet contribuera à la transition écologique en augmentant l’efficacité énergétique d’un des bâtiments du Carrefour St-Pierre – la Maison St-Pierre – et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. »

L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et député de Laurier—Sainte-Marie, au nom de l’honorable Sean Fraser, ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités

« C’est porté par la ferme conviction, celle de répondre avec pertinence aux besoins urgents des organismes communautaires qui peinent à se loger de manière abordable que nous restaurons la Maison St-Pierre en un bâtiment communautaire, vert, inclusif et accessible universellement. Le Centre St-Pierre, organisme communautaire ancré dans son milieu depuis 50 ans, contribuera ainsi à un changement positif et nécessaire dans un quartier en profonde transformation. Nous remercions l’honorable Steven Guilbeault pour cet investissement dans un quartier qui a cruellement besoin d’investissement structurant pour maintenir le tissu social et communautaire dans le Centre-sud et le Village gai. »

Louise St-Jacques, présidente du conseil d’administration du Centre St-Pierre

Faits en bref

  • Le gouvernement fédéral investit 7 950 000 $ dans ce projet dans le cadre du programme pour les Bâtiments communautaires verts et inclusifs (BCVI).
  • Ces améliorations devraient permettre annuellement une économie de carburant de 54,1% et une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 74,4 tonnes.
  • Le programme BCVI vise à améliorer les lieux où les Canadiens travaillent, apprennent, se divertissent, vivent, et se rassemblent, en réduisant la pollution, en réduisant les coûts et en soutenant des milliers de bons emplois. Grâce aux améliorations écologiques et aux autres travaux effectués dans les bâtiments communautaires publics existants, et grâce aux nouvelles constructions dans les collectivités mal desservies, le programme BCVI aide à faire en sorte que les installations communautaires soient inclusives et accessibles, et à ce qu’elles aient une longue durée de vie, en plus d’aider le Canada à atteindre ses objectifs de carboneutralité d’ici 2050.
  • Au moins 10 pour cent des fonds sont alloués à des projets destinés aux collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ce qui comprend les populations autochtones dans les centres urbains.
  • Le programme Bâtiments communautaires verts et inclusifs (BCVI) a été créé pour appuyer le Plan climatique renforcé du Canada : Un environnement sain et une économie saine. Il soutient le premier pilier du Plan en favorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’accroissement de l’efficacité énergétique et il contribue à accroître la résilience face aux changements climatiques.
  • Le programme prévoit 1,5 milliard de dollars sur cinq ans pour des travaux de modernisation, de réparation ou d’amélioration favorisant l’environnement et l’accessibilité.
  • La période de présentation des demandes dans le cadre du programme BCVI est maintenant terminée.

Liens connexes

Bâtiments communautaires verts et inclusifs

https://www.infrastructure.gc.ca/gicb-bcvi/index-fra.html

Plan climatique renforcé

https://www.canada.ca/fr/services/environnement/meteo/changementsclimatiques/plan-climatique/survol-plan-climatique.html

Investissements fédéraux dans les infrastructures au Québec https://www.infrastructure.gc.ca/plan/prog-proj-qc-fra.html

Carrefour St-Pierre

www.centrestpierre.org/carrefour

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Personnes-ressources

Pour de plus amples renseignements (médias uniquement), veuillez vous adresser à :

Micaal Ahmed

Gestionnaire, communications

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Marie-Philippe Gagnon-Gauthier

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Le programme « Intervention en milieu communautaire : relire sa pratique »

Le programme « Intervention en milieu communautaire : relire sa pratique » existe depuis 2017. Il a été monté par Lise Noël, formatrice du Centre St-Pierre, dans le cadre d’un projet du Ministère de l’Éducation. Ce projet répondait à un besoin du milieu communautaire à l’époque, à savoir : dans un contexte d’augmentation des demandes, où les intervenantes et intervenants sont des plus en plus appelés à répondre à des besoins immédiats, comment assurer la pérennité et le renouvellement des pratiques en intervention psychosociale dans un but de justice sociale et en développant le pouvoir d’agir des gens?

Aujourd’hui, en 2024, et surtout en contexte post-pandémique, ce besoin du communautaire existe toujours, car les demandes ne cessent d’augmenter tandis que les ressources se retrouvent surchargées. De plus, les personnes travaillant dans le communautaire expérimentent divers défis liés au contexte de manque de ressources en santé, de crise (du logement par exemple) et de recherche de sens. Bref, des situations qui génèrent chez les intervenantes et intervenants des sentiments d’angoisse, d’anxiété, d’impuissance, voire d’épuisement professionnel.

Dans ce contexte, le Centre St-Pierre propose 30 heures de formation divisée en 5 rencontres où nos formatrices, Susie Richard et Vanusa Andrade, vont vous faire « revisiter » les fondements et les pratiques de l’intervention psychosociale en milieu communautaire.

Dans une approche d’éducation populaire, ce programme permet de répondre aux questions suivantes :

  • Est-ce que ma pratique est bien adaptée à mon milieu?
  • Quels sont mes irritants et mes défis dans mon milieu de travail?
  • Que puis-je faire pour surmonter mes irritants et mes défis?
  • Comment faire de l’intervention dans le communautaire?
  • Quelles sont mes motivations dans ma vie professionnelle?
  • Comment entretenir la flamme et comment garder la motivation?
  • Comment prendre soin de moi dans ma pratique?

Pourquoi s’inscrire?

Parce que le programme va vous permettre de :

  • Revisiter les fondements de l’intervention psychosociale en milieu communautaire.
  • Poser un regard critique et réfléchir sur votre pratique sur le terrain.
  • Partager, découvrir et renouveler vos outils en intervention communautaire.

Et aussi parce que nos deux formatrices vont vous permettre d’apprendre dans une ambiance conviviale et sécuritaire, et pourquoi pas dire, comme le dirait le maître Paulo Freire, d’apprendre dans la joie!

Pour tous les détails et vous inscrire au programme : https://www.centrestpierre.org/formation-details?iref=formations%3F%252Fformations%3D&id_lists_item12=262

Les jeunes québécoises et québécois redéfinissent la spiritualité

Montréal, 21 novembre 2023 – Le Centre St-Pierre, en collaboration avec la Chaire Jean-Monbourquette de l’Université de Montréal, a récemment mené une étude portant sur la spiritualité chez les personnes âgées entre 20 et 35 ans. En identifiant les enjeux spécifiques au niveau de leurs aspirations humaines et spirituelles, l’étude, qui a été conduite auprès de 216 personnes provenant de divers milieux, a permis de dresser un portrait intéressant des tendances liées à la spiritualité auprès de cette tranche d’âge. 

LA SPIRITUALITÉ DANS UNE NOUVELLE ÈRE

L’étude a révélé que les 20-35 ans n’associent plus nécessairement la spiritualité avec la religion, qu’iels ont une vie spirituelle forte et vivent des expériences marquantes, propres à chacune et chacune. La méconnaissance de la religion pour plusieurs Québécoises et Québécois de descendance canadienne-française les pousse à percevoir celle-ci dans un cadre institutionnel et normatif, le dépouillant ainsi de sa dimension expérientielle significative. Cette invalidation du religieux les amène à se tourner vers leur intériorité comme lieu d’expérience spirituelle. 

 Nous avons été surpris de constater à quel point les 20-35 ans ont tout de même envie et besoin de parler de spiritualité, de partager leur vécu, de trouver des mots pour exprimer leur ressenti. Le malaise social entourant la spiritualité crée un frein à leur besoin d’expression de cette dimension de leur vie et une invitation à créer des moments et des espaces propices à l’échange sur ce thème. C’est pour ces raisons que le Centre St-Pierre souhaite faire connaître ce rapport au public et offrir une programmation en développement personnel et spirituel répondant aux besoins des 20-35 ans. »
 

– Chantale Prévost, chercheure et coordonnatrice du service de développement personnel et spirituel du Centre St-Pierre

L’ESPACE RELATIONNEL, LIEU PRIVILÉGIÉ POUR PARLER DES QUESTIONS DE SENS ET D’IDENTITÉ 

Que ce soit avec des personnes significatives, dans leurs amitiés, en famille ou dans la communauté, les relations permettent aux 20-35 ans de s’exprimer librement au sujet de la spiritualité, et ce, dans l’accueil et le respect.

À travers la construction de leur être, dans leur recherche de cohérence interne ou dans leur façon d’envisager l’avenir, les 20-35 ans ressentent le besoin de s’exprimer sur les enjeux existentiels qui les traversent. Par exemple, l’importance de la souffrance comme chemin de croissance, l’expérience de leur vulnérabilité et le désir de s’ancrer dans leur vérité demeurent des enjeux importants. 

UNE DIVERSITÉ DE PRATIQUES

De nos jours, les 20-35 ans expérimentent de nombreuses pratiques leur permettant de se connecter à leur spiritualité sans tenir compte de l’origine religieuse de celle-ci.

De la simple marche revigorante en forêt, en passant par l’utilisation de la sauge jusqu’aux pèlerinages, plus d’une quarantaine de pratiques ont été nommées par les personnes participantes, qui permettent de répondre à leurs besoins de guérison, de paix et de bien-être. 

Plusieurs de ces pratiques « à la mode » répondent aussi à leur besoin de reconnaissance et d’inclusion sociale. Toutefois, les « pratiques du soi » visant la connexion à l’être et à prendre soin de soi, sont celles qui semblent les plus génératives de transformation profonde et durable pour ces personnes.

« En tant que titulaire de la chaire Jean-Monbourquette sur le soutien social des personnes endeuillées à l’Université de Montréal, j’ai accepté de piloter cette étude importante au bénéfice du Centre St-Pierre, à la fois en raison de ma connaissance de la Recherche Action Participative et de ma compétence académique autour de l’anthropologie spirituelle, sujet que j’enseigne dans le cadre de l’UdeM.  »
 

– Jean-Marc Barreau, professeur adjoint et chercheur en anthropologie spirituelle à l’Université de Montréal

➡ Lire le rapport

➡ Lire le résumé 

À PROPOS DU CENTRE ST-PIERRE

Fondé en 1973 à Montréal, le Centre St-Pierre est un lieu de formation, de collaboration, de rencontre et d’accompagnement pour les personnes et les organisations qui partagent une vision globale de justice sociale et de transformation sociale. 

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Veuillez prendre note que Chantale Prévost, chercheure et coordonnatrice au Centre St-Pierre, et Jean-Marc Barreau, professeur adjoint et chercheur en anthropologie spirituelle à l’Université de Montréal, sont disponibles pour des entrevues. N’hésitez pas à nous contacter s’il y a intérêt de votre part.

DEMANDES D’ENTREVUES ET RELATIONS DE PRESSE :

Claudia Beaudry
Relationniste

514 512-8606 | claudia@commeres.ca

Service d’animation, présidence et secrétariat d’assembles

Faites appel à notre équipe si vous désirez une présidence ou un secrétariat d’expérience, maitrisant bien les procédures d’assemblées délibérantes et le chapitre III de la Loi sur les compagnies.

POUR PLUS D’INFORMATIONS OU POUR RÉSERVER:

formation@centrestpierre.org

514 524-3561, poste 4409

www.centrestpierre.org/animation

8 changements qui influencent la gestion des ressources humaines dans le milieu communautaire

Le milieu communautaire évolue et se transforme rapidement. Nous sommes loin de ce qu’il était à l’origine. Les nombreux changements sociaux, politiques, économiques et démographiques forcent l’évolution de nos pratiques de gestion et requièrent une adaptation constante.

Voici 8 grands changements qui influencent la gestion des ressources humaines dans le communautaire :

1. L’augmentation du nombre d’organismes communautaires et d’entreprises d’économie sociale et de leurs responsabilités sociales et économiques (on compte maintenant plus de 5 000 organismes d’action communautaire, budget d’opération de plus de 2 milliards de dollars);

2. Le secteur communautaire est maintenant un secteur d’emploi important (plus de 60 000 personnes);

3. Le développement du partenariat et du travail en concertation est en constante évolution;

4. Les exigences de reddition de compte et de normalisation exprimées par le gouvernement et autres bailleurs de fonds sont plus grandes;

5. Des responsabilités accrues nécessitent une plus grande attention à la gestion de l’organisation ainsi que des compétences de gestion plus étendues;

6. Une culture dominante, plutôt hiérarchique, individualiste et centralisatrice prévaut;

7. Le nouveau profil démographique de la main-d’oeuvre qui entraine des changements dans la gestion (diversités interculturelle et intergénérationnelle, etc).;

8. Il y a des changements continuels : taux élevé de roulement du personnel, rareté de la main d’œuvre, gestion de projet, financement non récurrent, etc.

La gestion des ressources humaines a manifestement un rôle crucial dans nos organisations, car elle vise à contribuer à la réalisation de la mission, de la vision, de la stratégie et des objectifs de nos organisations. Malgré le tumulte et les incertitudes auxquels nous sommes confrontés comme acteurs du milieu communautaire, il est impératif de se questionner de manière continue sur la gestion des ressources humaines de nos organisations. Notre pérennité en dépend ! 

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Besoin d’aide dans la gestion de vos ressources humaines ?

Le Centre St-Pierre propose une gamme de formations portant sur les différentes composantes du vaste champ de pratique que constitue la gestion des ressources humaines. Notre approche se fonde sur les principes de l’éducation populaire par lesquels « l’apprenant » est un sujet actif. Son expérience a de la valeur et permet la mise en place d’une communauté de pratique qui se base sur des valeurs communes. Les contenus sont pratiques et basés sur les questions d’actualité et les préoccupations des participant·es. Notre objectif premier est l’amélioration de la pratique professionnelle en gestion des ressources humaines afin de répondre aux différents défis de nos organisations.