Le milieu communautaire, comme l’ensemble du monde du travail, traverse une période de profonds bouleversements. Télétravail, horaires flexibles, équilibre entre vie personnelle et professionnelle : les nouvelles réalités du marché de l’emploi transforment en profondeur les manières de s’engager, de collaborer… et de gérer.

Dans ce contexte, la pénurie de main-d’œuvre et les défis de recrutement forcent les organismes communautaires à se réinventer. Comment attirer de nouvelles personnes sans trahir nos valeurs? Comment encourager l’engagement et la participation dans un cadre qui respecte l’humain? Comment faire de la place à la relève, tout en assurant la continuité de notre mission sociale?

Une génération en quête de sens et d’équilibre

Aujourd’hui, la génération Y (personnes nées entre 1980 et 2000) constitue une grande partie de la main-d’œuvre active dans le secteur communautaire. Cette génération est souvent animée par la recherche de sens au travail, le respect de l’équilibre de vie, la souplesse dans l’organisation du temps et une volonté affirmée de participer aux décisions. Plutôt que de suivre les modèles hiérarchiques traditionnels, elle valorise les pratiques collaboratives et les relations égalitaires.

Les organismes communautaires ont tout intérêt à reconnaître ces aspirations. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux adoptent des modes de gestion plus horizontaux : gestion participative, cogestion, autogestion. Ces modèles permettent un partage du pouvoir, favorisent l’implication réelle des salarié·es et des membres, et reflètent les principes de justice sociale qui animent le secteur.

Un modèle de gestion à clarifier… ensemble

Mais attention : changer une structure de gestion ne se fait pas d’un simple coup de baguette. Au Centre St-Pierre, nous constatons régulièrement que les attentes varient d’une personne à l’autre, selon son expérience, sa génération et sa compréhension du rôle de chacun·e dans l’organisation. Un flou dans la répartition des responsabilités peut générer des tensions, des malentendus et un climat de travail difficile.

Clarifier les rôles, les lieux de pouvoir et les processus décisionnels est donc un passage obligé. Qui décide? Qui est consulté? Qui met en œuvre? Cette réflexion n’est pas théorique : elle est essentielle pour prévenir l’épuisement, le roulement de personnel et le désengagement.

Miser sur la relève pour renforcer nos milieux

Aujourd’hui, 63 % des organismes communautaires identifient le recrutement comme un enjeu crucial. Mais, au-delà d’attirer de nouvelles personnes, encore faut-il savoir les accueillir, les écouter, les outiller et leur offrir un espace où elles peuvent s’épanouir tout en contribuant à une cause qui leur tient à cœur.

C’est à ce carrefour entre transmission, adaptation et innovation que se joue l’avenir de nos milieux. La relève n’est pas un obstacle : elle est une occasion de transformation, une chance de redéfinir collectivement ce que signifie travailler ensemble pour le bien commun.

Au Centre St-Pierre, nous vous accompagnons pour mieux comprendre ces dynamiques et pour construire, à votre rythme, un milieu de travail qui vous ressemble — humain, mobilisant et porteur de sens.

👉 Besoin d’un accompagnement pour adapter votre modèle de gestion ou faciliter l’intégration de la relève? Découvrez nos services de soutien aux organisations ou contactez notre équipe pour en discuter : centrestpierre.org/soutien-organisations