Le vieillissement est un phénomène objectif du côté de ses effets biologiques, neurologiques, sociaux et subjectifs du côté de la façon dont chacun aborde les différentes étapes entre la retraite et la fin de vie. Dans ce domaine, les différences sont importantes, entre l’image des jeunes « seniors » pleins de vitalité, et celle des « personnes âgées dépendantes », cibles des politiques sociales. Il existe une grande diversité des situations sociales et familiales, des conditions concrètes d’existence, des problèmes de santé physique et mentale, des manières d’aborder et de vivre les différentes étapes du processus et de l’expérience du vieillissement. 

L’invention de la retraite est un phénomène social relativement récent. Aujourd’hui la majorité des personnes qui « prennent leur retraite » – on pourrait dire aussi « qui sont prises par la retraite » – ont un niveau d’études plus élevé, des conditions de vie plus aisées, une vie conjugale plus fréquente, une espérance de vie plus longue. La durée moyenne de la vie à la retraite a augmenté de dix ans en bonne santé qui ne cesse de croître depuis les années 1960.

Objectifs pédagogiques 

• Explorer les transitions biographiques, les étapes du vieillissement : la retraite, les changements dans l’organisation de la vie, l’âgisme et l’autoâgisme, la gestion des problèmes de santé, le veuvage, l’entrée en établissements spécialisés…
• Analyser les différents réaménagements nécessaires comme la réduction de son niveau de vie, l’abandon et/ou la reconversion d’activités jugées essentielles, la nécessité d’adapter son emploi du temps à sa condition physique.
• Explorer les modifications de son rapport au corps et à la sexualité.
• Analyser les stratégies d’adaptation qui consiste, par exemple, à conserver les activités qui assurent la continuité d’une vie sociale active et/ou en développer de nouvelles qui font sens pour la personne. 
• Analyser les changements de son rapport à soi et au monde, face au sentiment de ne plus avoir de place dans la société, de vivre dans un contexte qui évolue et que l’on ne comprend plus. 
• Comprendre comment chacun aborde les angoisses de la finitude, de la solitude, de l’ennui, de la disparition de proches.
• Analyser les tensions vécues autour de la dégradation de son image corporelle, de la perte de la confiance et de l’estime de soi, du sentiment d’abandon, de la dépendance, de l’angoisse de mort.

Méthodologie

Selon la méthode de la sociologie clinique, le séminaire nommé Groupe d’Implication et de Recherche sera animé avec des phases d’expression verbale et non verbale, d’exposés et dialogues théoriques, du travail individuel et de groupe. Il y aura alternance de phases de réflexion et d’exploration des situations vécues par les participant·es.