Formation
Prendre, perdre, faire, construire, sa place dans un monde complexe
Vincent de Gaulejac, Diane Laroche
- 1, 2 et 3 octobre 2024
- 9 h à 17 h 30
- Durée : 21h
- En présence
- Inscription avant le 23 septembre 2024
- Capacité du groupe : 15 personnes max.
Que ce soit en famille, dans le cercle amical, dans l’expérience scolaire ou dans la trajectoire professionnelle, la nécessité de « prendre sa place » est une injonction qui, tout au long de sa vie, touche chaque individu. Pour autant, cette interpellation ne va pas d’évidence : ressources et entraves, quête et aléas de la réussite, peurs ou douleurs de l’exclusion sont quelques-uns des aspects de cette lutte ordinaire. Des évènements biographiques ponctuent ce combat pour exister socialement. Ils provoquent des conflits internes et des sentiments contradictoires entre honte et fierté, envie et gratitude, gratification et frustration.
Les évolutions sociales ajoutent aux difficultés : dans notre monde complexe et hypermoderne, la lutte des places se substitue à la lutte des classes. La culture de la haute performance, de la compétition, de l’évaluation, sont autant de facteurs qui conduisent à se mesurer et se comparer. La pratique de l’étalonnage (benchmarking) remplace celle de l’amour du métier et du travail bien fait. Chaque individu entre, dès son plus jeune âge, dans une compétition permanente pour accéder à la reconnaissance sociale. C’est son existence sociale qui est en jeu. Le moi de chaque individu est devenu un capital qu’il faut faire fructifier.
Comment chaque personne se prépare et se confronte à la lutte des places ? Quelles stratégies mettre en œuvre pour se faire une place, la construire, la conserver et l’améliorer ? Comment accompagner les enfants, les adolescent·es et les jeunes adultes dans la construction de leur place ? Comment se protéger des effets délétères de la lutte des places ?
Objectifs :
Le séminaire a pour objectif :
- d’explorer individuellement et collectivement la façon dont chaque personne est traversée par cette problématique à la fois existentielle et sociale ;
- de comprendre les tensions et contradictions qui le traversent ; d’analyser les ressources et histoires mobilisées ;
- d’analyser les mécanismes de défense et les ressorts d’action.
Méthodologie :
- La démarche des groupes d’implication et de recherche permet de travailler dans un va-et-vient permanent entre l’exploration des conflits rencontrés dans les histoires de vie des participant·es (implication) et l’analyse des processus et des enjeux à l’œuvre (recherche).
- Des supports seront proposés pour favoriser l’expression verbale et non verbale, l’implication individuelle et groupale, l’exploration de l’histoire personnelle, familiale et sociale, la construction de scénarios et la mise en scène de situations.
- Des apports théoriques seront proposés sur différents thèmes complétés par des références bibliographiques.
Dates de l'événement
- 1 octobre 2024 — de 09 h à 17 h 30
- 2 octobre 2024 — de 09 h à 17 h 30
- 3 octobre 2024 — de 09 h à 17 h 30
Vincent de Gaulejac
Vincent de Gaulejac est professeur émérite à l’Université Paris-Cité, Président du Réseau international de sociologie clinique. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont Le coût de l’excellence, La société malade de la gestion, Le capitalisme paradoxant – un système qui rend fou, Dénouer les nœuds sociopsychiques.
Diane Laroche
Diane Laroche est coordonnatrice pédagogique et administrative des Groupes En Formation du RISC à Montréal, elle coanime tous les groupes d’implication et de recherche en sociologie clinique offert au Québec. Vice-présidente du Réseau québécois pour la pratique des Histoires de vie. Scolarité de maîtrise en intervention sociale. Chargée d’encadrement au programme Sens et projet de vie à la TÉLUQ.